Critère 6

Critère n° 6 S’investir dans son environnement professionnel

Se former aujourd’hui, c’est aussi apprendre à apprendre. Le sixième critère de Qualiopi liste les actions que doivent mener les organismes de formation pour être exemplaires en matière. Il s’agit de rester en pointe tant sur le cadre légal de la formation professionnelle, les évolutions de ses secteurs d’expertise ainsi que les innovations pédagogiques et technologiques. Ce critère aborde également l’accueil des publics en formation de handicap ainsi que le cadre du portage salarial et de la sous-traitance.

u programme de cet article :

  1. Le texte du critère n°6 de Qualiopi
  2. Le décryptage du 6ème  critère de la certification Qualiopi
  3. Quels éléments de preuve pour l’audit Qualité ?
    • Pour tous les organismes de formation
    • Pour les périodes de formation en situation de travail (AFEST)

1 – Le texte du critère n° 6 de Qualiopi

Le 6ème critère du Référentiel national de certification Qualité est rédigé ainsi :

« L’inscription et l’investissement du prestataire dans son environnement professionnel ».(Annexe du Décret n° 2019-565 du 6 juin 2019).

Aux obligations exigées pour tous les organismes de formation, s’en ajoutent quelques autres pour les formations en situation de travail, notamment dans le cadre de l’Action de formation en situation de travail (AFEST).

2 – Le décryptage du critère n° 6

« La formation s’affranchit toujours plus du format “en salle”. Développer ses compétences, c’est saisir toutes les opportunités pour les réactualiser en permanence. Il n’est pas inutile de le rappeler insiste Valérie Gonzalez, dirigeante d’OK Solution. Le formateur développe la capacité des stagiaires d’apprendre à apprendre. Les formateurs s’appliquent dans une large mesure cette exigence. Il faudra d’une part savoir en apporter la preuve, et d’autre part ne négliger aucun secteur de la veille : éco-sytème de la formation, expertise et innovation pédagogique. L’organisme de formation montre ainsi comment cette veille transforme les pratiques des intervenants et enclenche une réactualisation en continu des supports de formation et de commercialisation ».

3 – Quels éléments de preuve pour l’audit qualité ?

Le Guide de lecture du Référentiel national Qualité (1) dresse un panorama des éléments de preuve qui participent à l’atteinte de chaque critère. Nous zoomons sur ceux qui sont spécifiques aux organismes de formation.

Pour tous les organismes de formation

a) La veille

Les sujets de la veille

  • Le cadre légal et réglementaire sur le champ de la formation professionnelle
  • Les évolutions des compétences, des métiers et des emplois de son secteur
  • Les innovations pédagogiques et technologiques

Les outils de la veille

  • Abonnements à des médias spécialisés et revues professionnelles
  • Adhésions à des associations professionnelles du secteur de la formation et de son secteur d’activité
  • Participation à des salons, colloques et conférences…
  • Engagement dans des groupes de réflexion ou d’analyse des pratiques

Les impacts de la veille

  • Partage des éléments de veille à l’équipe de l’organisme de formation
  • Actualisation juridique de ses supports d’information et de contractualisation en matière, notamment, de financement des formations (Compte personnel de formation).
  • Évolution régulière des parcours de formation et des supports

b) Les publics en situation de handicap

L’organisme de formation doit démontrer qu’il est en mesure d’informer et de former les publics en situation de handicap. Cela passe par le fait d’être en réseau avec les partenaires du territoire spécialisés dans l’accompagnement des professionnels en situation de handicap.

c) La sous-traitance et le portage salarial

  • Les modalités de sélection et de pilotage des sous-traitants
  • Liste des pièces justificatives demandées aux sous-traitants et salariés portés.
  • Les moyens mis en œuvre pour intégrer les intervenants externes à la démarche Qualité.
  • Rédaction d’un document de bonnes pratiques à cet effet

Pour les périodes de formation en situation de travail

  • Comités de pilotage et compte-rendu des réunions avec les partenaires socio-économiques (entreprises et services publics de l’emploi).
  • Conventions de partenariat et co-construction de l’ingénierie pédagogique

Ces obligations concernent les actions de formation en situation de travail (AFEST).

Les CFA doivent en complément développer des actions visant l’insertion professionnelle ou la poursuite d’études.